vendredi 4 avril 2014

Eco-Trail de Paris 2014

Après une "pause" hivernale depuis la Saintelyon, consacrée au trail quand même, au ski de fond aussi un peu, et entrecoupée d'une otite, deux gastro et trois rhumes (jamais été aussi souvent malade en un seul hiver) j'attaque la saison de trail par un programme chargé : 3 week-ends, 3 courses. La première, l'Eco-Trail de Paris, doit donc être couru en mode économique pour arriver en pleine forme sur le vrai objectif, les 24 heures de Portet. D'autant que je réussis à m'exploser stupidement le genou moins de 5 jours avant la course, même pas en courant, mais en shootant dans un tiroir au boulot... Bilan des radios passées aux urgences dans la nuit : plus de peur que de mal, "vous devriez éviter de faire du sport pendant 15 jours", et "prenez ces anti-inflammatoires pendant une semaine, arrêtez si vous avez des problèmes d'estomac". Bon, j'ai arrêté le sport pendant 36h, et j'ai pris les anti-inflammatoires pendant 4 jours, c'est déjà pas mal.

Samedi 28 Mars, me voilà donc quai Branly à 8h du matin pour récupérer mon dossard, accompagné de mousseurs pour robinet siglés WWF (le cadeau le plus étrange que j'aie jamais eu avec un dossard) et d'un ticket de RER. Direction Saint-Quentin en Yvelines où a lieu le départ du 80km, dans un train rempli de coureurs, dont la plupart descendent en cours de route à Meudon pour le 30km ou à Versailles pour le 50km. Une fois à SQY une navette bus (bondée) nous emmène jusqu'à la base de loisirs où des centaines de coureurs s'empilent progressivement sur les pelouses. En guise de "petit déjeuner offert" annoncé par l'organisation, il y a du quatre-quart et du quatre-quart, accompagné de thé-café-jus de fruits-eau, mais il se fait tard (pti déj à 6h30 du mat') et je me ferais plutôt une assiette de pâtes. Heureusement Anne et Yannick arrivent à la rescousse avec du pain et on se fait un petit pique-nique en attendant le départ. Le speaker raconte tout un tas de choses que personne n'écoute, j'entends juste qu'on sera 1900 coureurs au départ, ça fait beaucoup... je préfère les petites courses, mais on me dit qu'à côté du marathon de Paris et ses 40000 coureurs, c'est une petite course...

Midi moins le quart, mes supporters sont repartis, et on entre tous dans l'énorme aire de départ, on ne se croirait même pas si nombreux tellement on a la place. Le briefing ne nous apprend pas grand chose, la plupart du dénivelé est entre le CP1 (22km) et le CP3 (57km), et justement entre ces deux ravitaillements il n'y a qu'un point d'eau à Meudon (qu'il nous annonce à 41km alors qu'en fait il est plutôt à 45...), qui apparemment n'existait même pas sur les premières éditions... on se demande pourquoi, ce n'est pas comme si l'endroit était inaccessible, et j'ai vu des ravitos bien fournis au milieu des alpages sur le Grand Duc ou les Aravis. Bref, après le blabla de rigueur, le départ est donné par un jeune garçon récemment amputé dont le médecin court avec nous, et nous dit de profiter de nos deux jambes... Puis c'est parti, sous le soleil de midi.

Je m'attendais à ce que ça parte très très vite, mais finalement pas tant que ça. Peut-être parce que je suis placée avec Mickael relativement à l'arrière du peloton. Du coup, même en partant relativement tranquillement, on ne se fait pas tant doubler que ça, et on double même déjà du monde, dont certains qui commencent déjà à marcher les bosses, voire le plat... Parce que bon, il faut bien le dire, c'est carrément plat. On fait le tour de l'étang de SQY, puis on part en forêt, en longeant encore d'autres étangs, c'est plutôt joli. On émerge une première fois en ville, moins joli, par contre ils ne manquent pas de bénévoles : à la première traversée de route il y en a un par file, c'est-à-dire 4 pour traverser une seule route... Puis il faut traverser l'autoroute sur un pont, et ça bouchonne dans les escaliers ; en plus mon genou fait la gueule dès que je monte des marches, mais en courant tout va bien. Je m'étonne du nombre de coureurs qui comptent déjà les kilomètres : j'entends un "5km faits", puis un "10% faits", un coureur commente aussi qu'en fait il n'y a pas 80 km mais 78... Un peu tôt pour penser déjà à l'arrivée.

Puis retour en forêt, et le peloton commence enfin à se disperser un peu, mais on se suit quand même toujours bien à la queue leu leu. Avec les risques que ça comporte d'ailleurs : à un moment je vois tout un groupe de coureurs monter devant moi alors que le balisage part à droite : je reste perplexe 5 secondes puis on essaye de les rappeler, mais en fait les 2 chemins se rejoignent juste en haut de la bosse. Je mange une barre céréale après une douzaine de kilomètres, à mi-chemin du premier ravito, pour éviter de tomber en panne sèche, en profitant d'une petite bosse pour marcher, puis c'est reparti. Malheureusement je commence très vite à avoir très mal au ventre et à profiter de moins en moins du paysage... 3 arrêts techniques plus loin on débouche en ville, on zigzague dans les rues pour arriver au premier ravitaillement à Buc. Il fait chaud et le seul truc qui me fait envie sont les quartiers d'orange, donc j'en avale quelques uns, bois un peu d'eau, fais le plein en vue des 20 prochains kilomètres, et on repart.


La réparation de fortune de ma poche à eau (dont j'ai découvert hier soir qu'elle était percée) à la super glu + scotch n'a pas tenu bien longtemps, et me fournit une petite douche continue assez rafraîchissante sous la chaleur de l'après-midi. Heureusement on échappe un peu au soleil car nos chemins se baladent en sous-bois. Je cours toujours avec Mickael, qui me distance quand je fais une enième pause technique. Du coup je dois doubler des coureurs pas toujours très coopératifs sur des chemins pas toujours très larges, et ce qui devait arriver arriva, je me prends les pieds dans une racine et m'étale par terre, me râpant à peine le genou droit mais m'ouvrant la paume de la main... Il faut dire qu'à défaut d'être pentus les chemins sont souvent assez casse-gueule, la faute aux multiples racines et cailloux en travers.

Un peu plus tard on est rattrapé par Ludovic (avec qui j'étais arrivée au Sappey sur le Grand Duc l'an dernier, où on s'était fait sortir par la barrière horaire) et on commence à discuter, Grand Duc, UT4M, 24 heures, etc. Tant et si bien que d'un coup en arrivant en haut d'une bosse à une intersection (non balisée) avec une large piste et plusieurs chemins, un coureur devant nous s'arrête et demande à la ronde depuis quand on n'a pas vu de balisage. Réflexion faite, ça fait un petit moment... Du coup ça part dans tous les sens, des gars continuent dans la même direction sur le chemin du haut, d'autres partent en éclaireur sur celui du bas, une cycliste nous propose d'aller voir dans l'autre direction sur la piste, et nous on choisit de rebrousser chemin et redescendre jusqu'à la dernière balise. On tombe finalement nez à nez avec d'autres coureurs, dont une Yolande qui clame à la ronde qu'elle était dans le groupe qui est "parti avec 40 mn de retard" (ce qui lui fait une moyenne assez impressionnante, environ 26km en 2h, donc plus elle se la raconte et moins j'y crois). Et on trouve effectivement la bifurc qu'on avait ratée, il fallait descendre sur la droite. Par contre on a perdu Ludovic dans l'histoire.

Peu de temps après ça Mika commence à fatiguer et me dit de partir devant. On est dans la forêt (pour changer) et on attaque la section aux 1000 bosses. Concrètement ça monte et ça descend, mais jamais très longtemps. Au début je cours encore, jusqu'à ce que mes crampes de ventre me plient en 2 sur le bord du chemin. Après je ralentis un peu, et alterne régulièrement marche et course pour limiter les crampes, mais pas de Mickael en vue. Pour me relancer un peu je sors mon téléphone pour répondre à mes messages, et c'est en répondant à Yannick que je me rends compte que mon compteur est bloqué sur 30.60km et 3h38 depuis un peu trop longtemps... Je trouvais que le temps ne passait pas vite, mais là quand même... ah bah oui, le GPS était sur pause, forcément... Vu qu'il est 16h et quelques, j'ai perdu environ 25mn de trace.

Je multiplie les arrêts techniques et commence à guetter le point d'eau de Meudon, annoncé à 41 ou 45 km. Un cycliste nous annonce qu'on a fait 41km (j'en déduis que mon GPS a perdu environ 4km en 25mn). Puis je me fais rattraper par la joélette et ses porteurs, partis juste devant nous ce midi. Ils attaquent une belle côte juste devant moi, en chantant à tue-tête une chanson paillarde. J'ironise avec le coureur à côté de moi sur le fait que "sinon, c'est un gamin dans le fauteuil". Lui est frustré de ne même pas réussir à les suivre en montée alors qu'ils poussent une joélette, "oui mais ils sont 15" je le réconforte, quand un des porteurs nous double en disant qu'ils sont peut-être 15 mais ça fait 42 bornes qu'ils poussent. "Oui, on vous admire en fait". L'autre coureur s'accroche et monte avec eux, je les laisse filer, je les entends encore chanter et crier pendant plusieurs km.

En haut de la bosse un fan club accueille le coureur devant moi, et des spectateurs nous proposent aussi de l'eau, mais le temps que je réagisse je suis déjà passée, et je me dis que de toutes façons le point d'eau ne doit pas être loin. Puis je tombe en panne d'eau 20m plus loin, c'est malin... Du coup j'ai encore plus hâte d'atteindre le point d'eau. J'essaye aussi de manger un peu mais je réussis à peine à avaler une bouchée de barre céréale. Puis on longe un cimetière avant d'arriver enfin dans un parc avec une superbe église. Comme je suis vraiment au plus bas de ma forme, et avec une forte envie d'en rester là pour aujourd'hui, je prends le temps de faire quelques photos.

En haut de ces quelques marches, le ravito de Meudon, installé au pied de l'observatoire, avec vue sur Paris au loin (enfin je crois).





Enfin en guise de ravito, et comme annoncé, il ne s'agit là que d'un point d'eau. ça tombe bien j'avais pas faim... Je demande à tout hasard s'il n'y aurait pas des secouristes, et comme je m'y attendais on me dit qu'ils sont au prochain CP, "ou alors on peut appeler les pompiers". Non merci, ça va aller. Je prends un gobelet d'eau gazeuse et vais m'assoir contre le mur, comme de nombreux autres coureurs (je suis étonnée par le nombre de coureurs en perdition sur un parcours pourtant vraiment facile, et c'est une non-grimpeuse qui le dit). Yannick m'envoie des messages pour me dire de pas abandonner, "ça va passer", ou encore "plus que 30km". Dit comme ça, ça a l'air court. J'appelle Mickael pour voir où il en est, et comme il n'est pas loin et que lui aussi a un coup de barre, je décide de l'attendre pour repartir avec lui, en marchant, au moins jusqu'au prochain ravito. De toutes façons ici il n'y a même pas de navette pour l'évacuation. Si tu veux abandonner, tu rentres en RER. 


Il ne tarde pas, et on repart ensemble en marchant, en se forçant à trottiner quelques descentes. Avec la longue pause, j'avais vraiment froid et j'ai enfilé ma veste. Mon but initial était d'arriver au ravito du 57e km avant la nuit, mais il est déjà 18h passées, coucher de soleil prévu à 19h15, ce qui nous laisse moins d'1h30 pour plus de 10 bornes. Au début j'y crois encore. On traverse un parc de l'orangerie, avec moults détours dont je me rends à peine compte. Mickael me fait remarquer qu'on voit la Tour Eiffel, je cherche un tout petit monument au loin dans la distance: "elle est où?" "mais là !" Ah oui, immense, juste là. Mais pourquoi on repart dans l'autre sens ? Puis je reconnais un bâtiment (l'Orangerie justement), "on serait pas déjà passés par là". Ah si, on est sur un balcon et on voit les coureurs à l'étage en-dessous de nous. Des barrières empêchent de trop approcher du bâtiment qui tombe un peu en ruine il faut dire. 

Puis on retourne en forêt, et la lumière baisse de plus en plus, alors qu'au contraire ma forme remonte un peu. Je me dis que c'était peut-être l'effet des anti-inflammatoires de cette semaine pour mon genou. Enfin bon, tant que je peux trottiner, j'en profite. Par contre ma poche à eau fuit toujours autant, alors comme la douche sera un peu moins bienvenue maintenant, je la vide sur un bord de chemin pour sécher avant la nuit, et taxe de l'eau à Mickael pendant les quelques kilomètres suivants. Je gagne un kilo, je me sens plus légère :-) D'autant que mon estomac doit maintenant être complètement vide aussi... Du coup on avance de nouveau bien, je me réchauffe, et je tombe la veste (en t-shirt de nuit au mois de mars...). On n'est plus très loin du ravito, mais il commence à faire trop sombre, on voit quelques coureurs sortir leur lampe, et je fais de même, elle éclaire assez pour deux. On arrive finalement au ravito de Chaville peu avant 20h, une vingtaine de minutes en retard sur mon plan. Il fait déjà nuit noire.


Je passe au ravito et y trouve des biscuits salés et un bol de soupe, puis je passe voir les secouristes, qui m'envoient le médecin, qui me dit que j'ai le choix entre manger et boire par voie normale, ou bien la perf sous la tente de secours, et qu'elle en a 4 pareils en ce moment avec les mêmes symptômes. Bon, comme la soupe a l'air de tenir, je passe mon tour pour la perf. Je prends quelques tucs avec du fromage, et négocie une bouteille d'eau gazeuse pour remplacer ma poche à eau percée, et on repart. Cet arrêt (un petit quart d'heure quand même je crois) m'a fait du bien, et réussir à manger un peu aussi, du coup je trottine de plus en plus, et c'est Mika qui cale. Au début je marche régulièrement pour l'attendre, puis alors qu'on longe un lac/étang, je le perds sans même m'en rendre compte, jusqu'à me retourner vers le coureur derrière moi et réaliser que ce n'était pas lui. Bon, tant pis, tant que le ventre tient je préfère en profiter et continuer. Je sors mon ipod et j'accélère, je ne fais presque que courir sur cette section, je commence à m'amuser d'autant que je ne fais que doubler. J'échange de temps en temps quelques mots avec des coureurs que je passe (plus personne ne me double par contre). Un gars parle de son objectif de finir avant minuit, à ce moment c'est aussi le mien.

A un croisement de route un bénévole nous annonce 200m de faux plat puis "ça ne fait que descendre jusqu'à Saint-Cloud". "Oui, avant de remonter", ironise le coureur devant moi, visiblement fatigué. "Non non, le plus dur est fait, c'est le point culminant ici" répond le bénévole. Je rigole : mon GPS annonce une altitude de 179m, soit environ 20m de plus qu'au départ, tu parles d'un point culminant... Mais bon, c'est cool si ensuite ça descend, je repars en courant de plus belle. Bon, le ravito se fait quand même attendre : après les 2km de descente annoncés, on arrive dans une (grande?) ville, les indications de distance des bénévoles se succèdent, et le ravito s'éloigne... J'y arrive finalement à 21h38 (dixit livetrail).



Premier arrêt, la soupe, où les coureurs me passent devant les uns après les autres sans vergogne avant que la bénévole n'en dévie un pour me donner enfin un bol. Puis je mets 4 tucs et 2 bouts de fromage dans la poche de mon short, pas besoin de recharger ma bouteille d'eau (c'est tellement pas pratique de boire et de la remettre en place que je bois moins), un détour aux toilettes et je repars déjà après un arrêt assez rapide. Le bénévole en sortie me demande si je ne mets pas "une petite laine", il faut dire que je suis toujours en T-shirt, mais je lui réponds que non, j'ai bien chaud là. Mickaël arrivera au CP une vingtaine de minutes plus tard.



On passe bientôt devant un bâtiment magnifiquement illuminé en bleu, lumières qui me rappellent la Balme sur l'UTMB. C'est tellement joli (et je suis tellement de bonne humeur) que je demande à un spectateur de quoi il s'agit : le musée de la céramique de Sèvres. C'est là qu'on retrouve aussi des supporters, beaucoup de monde sur le parking, ça met un coup de boost. Puis on arrive en ville, sans doute Paris maintenant. Un premier bénévole à la traversée d'un pont nous annonce 5km, et je décide de ne plus m'arrêter de courir jusqu'à l'arrivée, il me reste une demi-heure pour finir avant 23h, mon nouvel objectif. Mais c'était compter sans les traversées de route : un bénévole nous arrête à un feu et on doit attendre que notre feu passe au vert, pendant que les voitures défilent. Il m'engueule parce que je lui ai mis ma torche dans les yeux, et me dit de l'éteindre (le briefing avait pourtant insisté sur la nécessité d'avoir brassard et frontale dans Paris). Il nous annonce aussi qu'il reste tout pile 4km avant de nous laisser repartir quand le feu passe enfin au vert. 

C'est vrai qu'avec les lumières de la ville je n'ai pas vraiment besoin de ma frontale, et je me rends compte que d'autres coureurs autour de moi l'ont déjà éteinte. On arrive ensuite sur les quais de Seine, ça me rappelle l'interminable fin de Saintelyon sur les quais au petit matin, mais ici l'avantage c'est qu'on a fait toute la partie intéressante du parcours de jour avant de traverser la ville de nuit, plutôt que l'inverse. Il y a moins d'éclairage par endroits et je rallume la frontale, pour négocier au mieux les pavés
pavés et repérer le balisage devenu plus rare, juste quelques flèches à la peinture au sol. En plus comme j'ai un bon regain d'énergie je double tout le monde mais du coup je me retrouve seule en tête, pas très envie de me perdre maintenant, donc je vais pas aussi vite que je pourrais. Puis 2 gars qui ont l'air en forme me doublent et je les suis, on est presque en "sprint", à 11 ou 12 km/h quoi :) puis d'un coup ils se remettent à marcher et je me retrouve de nouveau toute seule. Mais d'un coup je me rends compte qu'on voit vachement bien la Tour Eiffel, qui fait phare en plus, donc bon, je devrais plus pouvoir me perdre maintenant :) 

Donc je continue à trottiner et à doubler des coureurs fatigués qui pour la plupart marchent. On traverse la Seine pour arriver sur une petite île, pavés au sol, amoureux sur les bancs au bord de l'eau, qui doivent nous prendre pour des fous. Je suis tellement motivés que je trottine même les escaliers pour remonter, puis on perd la Tour Eiffel de vue complètement et on arrive au pied d'un gros escalier, parallèle à un escalator dont l'accès a été barré pour l'occasion d'une rubalise rouge et blanche :-) Je dépasse avec précautions (et un peu gênée) un coureur qui a l'air de beaucoup souffrir et ne peut visiblement plus plier la jambe. Arrivée en haut j'hésite, je ne sais pas trop où on est, pas de marquage, pas de visi... Bon au pif ça doit être tout droit. Un bénévole au croisement me confirme, "encore 400m, et c'est tout en descente". Du coup j'accélère carrément, mais tout le monde autour de moi en fait de même. On arrive dans les jardins du Trocadéro et ça remonte, je cale et commence à marcher, pas longtemps, allez c'est reparti. Quelques marches, on passe sous une arche illuminée de vert, il y a des photographes partout, on redescend quelques marches pour arriver entre des barrières. Ah tiens, on dirait que c'est fini...

Timing parfait, la Tour Eiffel scintille de mille feux comme à chaque heure pile, et je mets quelques instants à réaliser que ça veut dire que j'ai réussi mon objectif d'arriver pour 23h, youpi ! Je traîne dans l'aire d'arrivée le temps de faire quelques photos.

 


 

Mickaël arrive pour minuit comme prévu. Dimanche passé à comater, petits footings lundi (à Massy) , mercredi et jeudi (à Toulouse), et me voilà en pleine forme pour les 24 heures de Portet sur Garonne, demain... Pour me suivre en live, c'est par ici, dossard 513.

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